Sommaire : 1914 – 1915 – 1916 – 1917 – 1918 – Déclaration du 23 ami 1915
1914
21 février : Les ittihadistes décident de boycotter tout le commerce arménien
28 juin : début des négociations entre les gouvernements turc et allemand.
28 juillet : Début de la Première Guerre Mondiale.
1er août : L’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
2 août : Traité d’alliance germano-turc tenu secret.
11 septembre : L’assemblée nationale arménienne appelle les provinces arméniennes au calme face aux provocations des Turcs.
30 septembre : Le gouvernement distribue des armes aux musulmans de Keghi dans la province d’Erzerum .
Octobre : le gouvernement réquisitionne les biens arméniens sous prétexte de contribution à la guerre : les conditions de vie des Arméniens se détériorent.
17 octobre : des gendarmes turcs commencent à piller ; à violer femmes et enfants et à assassiner dans la province d’Erzerum. Les leaders du parti indépendantiste Dashnak à Erzerum sont arrêtés.
29 octobre : les hostilités entre turcs et russes sont ouvertes avec l’occupation par les vaisseaux ottomans de la Mer Noire.
3 novembre : La Russie déclare la guerre à l’Empire ottoman.
5 novembre : La France et la Grande-Bretagne déclarent à leur tour la guerre à l’Empire ottoman.
13 novembre : Les Arméniens sont accusés par le gouvernement ottoman de collaborer avec les Russes.
14 novembre : Le village d’Ostni dans la province d’Erzerum est pris d’assaut en pleine nuit par les gendarmes turcs. Beaucoup d’Arméniens sont tués et leurs maisons, pillées.
19 novembre : Des Arméniens de l’armée turque sont exécutes en place publique.
20 novembre : Les autorités de Constantinople ordonnent aux administrateurs provinciaux de chasser tous les fonctionnaires arméniens au service du gouvernement.
21 novembre : A Mush, les agents ittihadistes distribuent des armes aux populations turques après avoir déchaîné leur colère avec de fausses rumeurs sur les traîtrises des Arméniens.
23 novembre : des écoles et des églises arméniennes sont réquisitionnées pour servir de baraquements aux armées turques.
Décembre : Une série de meurtres isolés terrorise les populations arméniennes.
1915
1er janvier : Le vice gouverneur du district de Gavar, dans la province de Van, Nuri, reçoit l’ordre du gouverneur militaire d’exécuter les soldats arméniens de l’armée turque, stationnés dans le district.
5 janvier : la propagande du gouvernement turc accuse les boulangers arméniens d’empoisonner le pain de l’armée turque. Ces derniers sont massacrés.
22 janvier : Enver, Ministre de la guerre, dans un de ses discours à Constantinople, félicite les Arméniens pour avoir admirablement fait leur devoir au front. En effet les Arméniens de Constantinople n’ont pas encore été persécutes grâce à la présence d’Européens dans la capitale.
2 février : Talaat Ministre de l’Intérieur, informe l’ambassadeur d’Allemagne, que la guerre est le seul moment propice au règlement de la question arménienne.
10 février : S.Pasdermadjian, vice directeur de la banque ottomane est assassiné en présence du général allemand Posseldt, qui rapporte que les autorités turques n’ont pas mené d’enquête.
19 février : Talaat et d’autres leaders ittihadistes, décident que dans l’éventualité d’une victoire alliée dans le détroit des Dardanelles, Constantinople pourrait être brûlée et les habitants chrétiens exécutés. Du kérosène est distribué à tous les postes de police dans le cadre d’une telle éventualité.
27 février : Dans le village de Chomaklu, dans la province de Kayseri, le gouvernement fait supprimer aux Arméniens toutes leurs armes.
Mars : les soldats arméniens de l’armée turque sont privés de leurs uniformes et de leurs armes
3 mars : un détachement du comité central ittihadiste annonce la décision d’exterminer les Arméniens.
Mars : Une commission parlementaire s’adresse aux populations turques de l’Anatolie, décrivant les Arméniens comme des ennemis devant être détruits
29 mars : A Alep, Jemal Pasha annonce à tort que les Arméniens de Zeitun se révoltent et qu’ils doivent être punis.
31 mars : A Marash, les Turcs annoncent une grande réunion pour préparer un massacre. Les déportations des Arméniens de Zeitun commencent
2 avril : Dans la province de Sivas, des bataillons de gendarmes commencent à attaquer régulièrement les villages arméniens.
9 avril : Les Turcs décident de se réunir à Marash pour déporter les Arméniens.
11 avril : Talaat déclare au député arménien Bedros Halajian qu’il n’y aura pas de massacres.
15 avril : des réfugiés de la province de Van avertissent le chef-lieu que 80 villages ont déjà été pillés et que 24000 Arméniens ont été tués en trois jours.
20 avril : La déportation des 25000 arméniens de Zeitun s’achève.
24 avril : 250 intellectuels arméniens sont arrêtés à Constantinople.
24 avril : Suite à une demande d’informations sur le sort des Arméniens de Constantinople arrêtés, les autorités répondent que le gouvernement ne fait qu’isoler les leaders politiques arméniens.
30 avril : le vice-gouverneur d’Erzinjan commence à persécuter les Arméniens.
mai-juillet : extermination des arméniens des « vilayets » (subdivision territoriale) orientaux.
2 mai : 3000 civils français et anglais sont arrêtés à Constantinople.
3 mai : les déportations dans la province d’Erzerum débutent.
4 mai : des arrestations massives de leaders arméniens débutent à Aintab.
4 mai : 200 leaders arméniens sont arrêtés à Erzerum.
6 mai : le New-York Times rapporte que le gouvernement Jeune-Turc à crée une police d’extermination.
9 mai : Le ministre des Affaires étrangères britannique, Lord Grey, envoie un message à Enver le tenant personnellement responsable do sort des 3000 civils français et anglais captifs.
10 mai : 950 Arméniens sont arrêtés à Diyarbekir. Les Réfugiés arméniens trouvés à Marash sont déportés vers le désert de Syrie.
14 mai : Les prisonniers civils français et anglais sont déportés vers l’intérieur de l’Anatolie.
18 mai : Des cours martiales sont mises en place à Marach pour juger au plus vite les leaders arméniens arrêtés dans cette ville un peu plus tôt.
21 mai : l’armée russe arrive à Van. Ils incinèrent les corps des victimes trouvées sur place.
24 mai : Les Alliés envoient une note au gouvernement turc, le rendant responsable des massacres des arméniens.
31 juillet : » La Grande Retraite » : 200000 arméniens sont évacués de la province de Van par les Russes et se réfugient en Transcaucasie.
Août décembre : les Arméniens d’Anatolie et de Cilicie sont déportés
1916
15 novembre : création de la légion d’Orient (des Arméniens sont incorporés).
1917
2 mars : abdication de Nicolas II. Formation d’un gouvernement provisoire
mars : création du parti populiste arménien.
mai-septembre : le gouvernement provisoire russe décide du rapatriement des réfugiés arméniens en Arménie turque.
15 mai : Premier Congrès des Arméniens occidentaux à Erevan.
13 octobre : à leur tour, les Arméniens orientaux se réunissent en congrès à Tiflis. Formation du conseil national arménien.
2 novembre : déclaration des Droits des Peuples de Russie.
7 novembre : les bolcheviks prennent le pouvoir à Pétrograd.
1918
13 janvier : Lénine et Staline signent un décret sur l’Arménie turque.
3 mars : traité de Brest-Litovsk.
28 mai : indépendance de l’Arménie.
4 juin : signature du traité de Batoum entre l’Empire ottoman et la République d’Arménie
Déclaration du 23 mai 1915 à Londres par La France,
la Grande-Bretagne et la Russie :
« Depuis un mois environ, la population kurde et turque d’Arménie procède, de connivence et souvent avec l’appui des autorités ottomanes au massacres des Arméniens. De tels massacres ont lieu vers la mi-avril à Erzerum, Tertchan, Eguine, Bitlis, Mouch, Sassoun, Zeïtoun et dans toute la Cilicie. Les habitants d’une centaine de villages des environs de Van ont été assassinés et le quartier arménien est assiégé par des populations kurdes. En même temps, à Constantinople, le gouvernement ottoman a sévi contre la population inoffensive. En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l’humanité et la civilisation, les gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime porte qu’ils tiendront personnellement responsables des dits crimes tous les membres du gouvernement ottoman, ainsi que ceux des agents qui se trouveraient impliqués dans de pareils massacres. »
Source : agence Havas
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